Lundi le 18 novembre 2019 est une journée maussade, le ciel est couvert et il est bien connu qu’il n’y a rien de mieux pour se réchauffer le coeur que de s’offrir un petit voyage gastronomique. C’est ainsi, que l’équipe de La Grande Afrique s’est retrouvée hors des murs de Sciences Po et a bravé les foules du métro parisien pour se rendre métro Laumière. Rien de spécial à Laumière si ce n’est le très réputé restaurant fast-food africain Africa in a box, aussi appelé A-box.
A notre arrivée, nous avons été accueillies par un homme au comptoir très agréable. Il est bien connu que les fast food sont connus pour leur rapidité certe mais aussi par des employés souvent pressant qui répètent machinalement “vous êtes prêts?”, “avez- vous choisi?”. Cette fois, notre expérience a été bien différente. Oublié le côté pressé, A-Box nous a accueilli chaleureusement.
Faty, Vincent Éboué le fondateur et Nana au restaurant Africa in a box à Paris.
C’est un peu avant de partir et avec l’estomac bien rempli, que nous faisons plus ample connaissance avec l’homme très jovial qui nous avait accueilli. Cet homme est en fait le fondateur de A-box. Il s’appelle Vincent ÉBOUÉ et c’est un camerounais vivant en France depuis une dizaine d’années maintenant. C’est durant ses études de commerce que l’idée de fonder Africa in a box lui vient. En effet, c’est dans le cadre d’un projet académique qu’il se retrouve à travailler dans un restaurant africain traditionnel. L’esprit vif, il estime que le restaurant pourrait développer un meilleur business model. Parallèlement, la culture Afro contemporaine commence à se propager en France et ailleurs en Europe; les gens dansent sur de l’Afrobeat et arborent de plus en plus de tenus avec des motifs wax. C’est donc en toute évidence que Vincent Éboué décide de surfer sur cette vague et de profiter d’un tout nouveau marché. Tout le monde connaît le fast food asiatiques, mais le concept de fast food africain était nouveau. Voilà comment est né A-box.
Aujourd’hui, le fondateur estime que le restaurant est une façon de “casser les codes”. A son sens, il y a de nombreux stéréotypes qui entourent les Africains qui se lancent dans l’ entrepreneuriat: “les Africains ne font que les travaux manuels” ou encore “les africains trichent dans les affaires”. Pour M. Éboué , A-box n’est pas seulement un restaurant qui favorise la découverte de la cuisine africaine, c’est aussi une réponse à de nombreux stéréotypes.
On a beaucoup parlé de l’aspect entrepreneurial, du parcours et des enjeux de Africa in a box mais au final qu’en est-il du goût?
Nous avons choisi les plats signatures. À gauche “ le piquant”; le repas de Faty, riz, crevettes, et sauce chien accompagné d’une boisson bien connue en Afrique de l’Ouest : le jus de Bissap. À droite, mon repas (Nana), un mafé au poulet pané avec un extra, de bananes plantains.
Comme vous pouvez voir, les prix sont très abordables.
VERDICT
C’est Boon! Très très bon en fait! Rien à dire, en passant d’un poulet juteux à un riz cuit à la perfection, sans oublier l’exceptionnelle sauce mafé ( aussi appeLée sauce arachides). Moi ( Nana) qui n’avais goûter la sauce mafé qu’une fois dans ma vie, celle-ci m’a conquise.
Faty quant à elle a adoré ses crevettes. Toutefois, ayant grandi avec le bissap ancestral de sa famille originaire de l’ île de Saint-Louis au Sénégal elle n’a pas été séduite par sa boisson. Et les plantains alors? Les plantains que nous avons partagées étaient un juste milieu: pas trop croquantes, pas trop moelleuses, pas trop huileuses…miam. C’était presque comme chez moi (presque, Maman si tu lis ça, tes plantains sont évidemment les meilleures 😘).
Bilan, nous y retournerons sans hésiter! Et dire que j’ai connu A-Box par hasard sur le instagram de Beyoncé. J’ai été très sceptique à l’idée d’appliquer le concept fast food à la nourriture africaine qui exige beaucoup de temps et qui en plus perd énormément de goût si on la réchauffe plus tard au micro-onde. A-Box a relevé le défi de faire du tout frais!